Il est sorti le 16 juin 2021 : mon troisième roman, Citron, publié dans la collection l’Ardeur chez Thierry Magnier. J’ai pas vraiment les mots pour vous exprimer ma joie de voir ce texte dans une collection que j’aime tant, ou l’admiration et la gratitude que j’ai pour toute l’équipe de la maison d’édition qui m’accompagne dans cette aventure.
Comme les autres textes de l’Ardeur, Citron est un roman pour ados (à partir de 15 ans) qui laisse la part belle à la sexualité, en l’abordant explicitement. Et ça intrigue beaucoup ! Alors pour vous en dire un peu plus, je vous partage ces huit secrets que (presque) personne ne connaît…
1. J’ai commencé à réfléchir à Citron justement grâce à l’Ardeur
Quand Charline Vanderpoorte et Thierry Magnier ont commencé à concevoir la collection l’Ardeur, une lettre manifeste a été rédigée pour parler de ce projet, de ses valeurs, sa raison d’être. Je l’ai lue, j’ai été conquise et convaincue immédiatement. Je me suis vraiment dit « je veux en faire partie » et « moi aussi j’ai TELLEMENT de choses à dire ». L’histoire et le personnage de Lana se sont tissés naturellement dans ma tête, et je l’écrivais huit mois plus tard.
Aujourd’hui je relis cette lettre pour vous en tirer les passages qui m’ont le plus marquée, mais en fait, c’est impossible. Donc je vous invite juste, chaleureusement, à visionner cette interview de Charline Vanderpoorte par Céline et Margaux de l’équipe d’Entre nos lèvres.
2. Pendant que je l’écrivais, Citron s’appelait Face B
J’ai écrit Citron en novembre 2019, pendant le NaNoWriMo, un défi qui consiste à écrire un roman de 50 000 mots en un mois. J’y participe presque tous les ans depuis 2010, c’était donc ma neuvième édition… Et là, malheur, j’avais deux idées de roman en même temps. L’une que m’avait déjà donné la lecture du manifeste annonçant l’Ardeur et l’autre que j’avais eue pendant l’été.
Du coup, j’ai décidé que mon défi pour le NaNoWriMo 2018 serait d’écrire deux romans au lieu d’un. J’écrivais Citron les jours pairs, et un l’autre roman, Face A, les jours impairs. La plupart des personnages principaux avaient les mêmes noms, mais Face A est une histoire… de zombies.
3. Je n’aime pas la glace au citron
Mon parfum de glace préféré, c’est le sorbet cassis. Depuis l’été dernier, j’ai aussi un goût assez obsessionnel pour la glace menthe-chocolat. Et aussi la glace noix de coco, rhum-raisin, cacahuète, les cornets avec de la noisette, les glaces à l’eau genre fusées ou Solero Shots… Je peux parler de glaces pendant des heures et j’aime les oranges givrées mais un de mes derniers choix, c’est la glace au citron.
4. J’ai énormément retravaillé le manuscrit de Citron
Pas toute seule, j’étais super bien accompagnée par l’éditrice. Mais le livre édité, que vous pouvez lire, est la troisième grosse version… Ce qui a le plus changé, c’est l’ordre des chapitres, et pas qu’un peu : il a été totalement chamboulé.
5. J’ai écrit Citron en écoutant deux chansons en boucle
Les chansons que j’ai le plus écoutées en écrivant sont Loretta Young Silks, des Sneaker Pimps, et This picture, de Placebo. Clin d’oeil : les pseudos qu’utilisent Lana et Jonathan, quand ils disutent en ligne sont PostModern Sleaze et Infrared, respectivement des chansons des Sneaker Pimps et de Placebo.
Quand j’étais ado, le chanteur de Placebo, Brian Molko, était la première personnalité ouvertement bisexuelle que j’ai vue dans les médias. La chanson Protège-moi, le fait qu’elle parlait ouvertement de sexualité, son clip (si vous ne l’avez jamais vu, attendez-vous à des surprises), les interviews à l’époque… Faire référence à ce groupe était important pour moi parce qu’il a fait partie de mes premières découvertes, de ce qui m’a fait mettre mots dessus – un écho à l’ambition que je vois dans la collection l’Ardeur.
6. C’était pas si évident de me mettre dans la peau… d’un personnage hétéro
Je suis queer et, depuis mes années lycée, la (très) grande majorité de mon entourage amical l’est aussi. Je pensais, jusqu’à plus de 20 ans, que les hétéros ne représentaient que 50 % de la population, franchement pas plus… Bref, dans la première version de Citron, j’avais fait dire à Lana au moins trois fois qu’elle était hétéro, parce que ce n’était pas du tout évident et naturel à mes yeux. Heureusement que l’éditrice avait l’œil et m’a permis d’éviter la redondance, haha.
7. Il y a une version audio de quelques chapitres de Citron
8. Ma plus grande difficulté en écrivant Citron, ça n’a pas été d’écrire les scènes érotiques…
Mais de rester sur le ton que je souhaitais donner : léger, acidulé. Ce qui m’avait séduite dans la présentation de l’Ardeur, c’est le côté rêve, le côté fun, mettre du positif dans la découverte de la sexualité, parler avec responsabilité, sans se limiter à faire de la prévention, des « attention à… ».
Mais souvent, j’aborde dans mes écrits des thèmes durs comme la mort, le deuil, le mal-être, le harcèlement, la violence, … C’était assez contre-intuitif pour moi de conserver un ton plus léger. J’y tenais vraiment : cette collection est là pour rêver et fantasmer 🙂
Lequel de ces secrets vous surprend le plus ?
Voir mon nom sur la (magnifique) couverture de ce livre, dans la collection que j’admire autant… C’était franchement aussi excitant que le premier livre de moi qui a été édité chez Thierry Magnier. (En fait, tous me font des guilis différents dans le ventre). Une bonne occasion de parler syndrome de l’imposteur – c’est là qu’il ne faut pas le laisser s’installer 🙂