Le plus grand coup de chance que j’ai eu dans mon aventure, c’était tomber sur les bonnes personnes dès le début. En tant qu’hypersensible qui galère avec sa confiance en elle, j’aurais largement pu abandonner à 12 ans l’idée de devenir écrivain. Et si aujourd’hui, je propose de la bêta-lecture professionnelle, c’est parce que je connais l’importance des premières critiques sur un roman. Encourager quelqu’un à améliorer son style, tout en trouvant ce qui le rend unique et agréable, cela demande de la pratique. Parlons donc choix de lecteurs et lectrices, et premier roman !
Prendre confiance pour devenir écrivain
La question est importante quand on veut devenir écrivain et écrivaine, parce qu’on est toujours plus sensible quand on apprend quelque chose de nouveau. Écrire, c’est souvent un acte intime : on parle de ce qui nous tient à cœur, on romance ce que l’on a au fond de nous… Les premiers retours que l’on reçoit sur un manuscrit nous influencent énormément par la suite.
Je connais quelqu’un à qui l’on a dit, quand elle a présenté son projet de roman, que ce n’était pas à la hauteur. En le formulant comme ça, texto : « Arrête l’écriture et mets-toi à la poterie ». La condescendance de cette remarque est ahurissante. Et malheureusement, cette personne a été tellement découragée qu’elle a mis des années à revenir à son projet. Pourtant, son idée de roman était très importante pour elle (et, parole de moi, j’aurai hâte de le lire fini). Mais quand on vous dit que vos efforts sont vains, et surtout, quand vous le croyez, retrouver confiance est un long processus.
J’ai eu la chance, à mes débuts, de partager mes premiers textes avec des personnes très bienveillantes. Je tentais de la poésie en prose, trois ou quatre lignes à la fois seulement. J’étais vraiment timide et je ne faisais lire mes écrits que sur internet, mais j’avais trouvé un forum dont les membres étaient vraiment super encourageants. Je pense réellement que sans cette expérience, je n’aurais jamais osé progresser en écriture.
Trouver des lecteurs en fonction de ses objectifs d’écriture
Pour prendre confiance en écriture, faire lire son manuscrit à des personnes bienveillantes est donc le plus important, selon moi. Mais ce n’est pas le seul critère à prendre en compte : et là, cela va dépendre de vos buts et de vos besoins !
Objectif 1 : j’ai besoin d’être rassuré.e et encouragé.e
Le plus important pour devenir écrivain ou écrivaine, c’est d’écrire. Et pour finir son premier roman (ou même le deuxième et la suite…) les encouragements ne sont pas de trop ! Si vous avez peur de vous décourager, faites lire vos écrits à des personnes qui sauront toujours vous remonter le moral, et voir le meilleur dans votre écriture.
Objectif 2 : je veux progresser en écriture et améliorer mon style
Quand on fait relire son roman ou ses nouvelles, c’est aussi pour un avis extérieur. Se confronter au ressenti des lecteurs permet de prendre conscience de son style d’écriture, d’avoir une idée réelle des chances qu’a notre manuscrit. Dans ces cas-là, je trouve important de choisir des personnes sévères mais justes, qui ont l’œil aiguisé et savent se montrer exigeantes avec nous. Pas de complaisance pour progresser !
Objectif 3 : j’ai envie de rencontrer d’autres écrivains
Personnellement, c’est comme cela que j’ai le plus évolué en écriture. Il existe de nombreuses communautés d’écrivains : des ateliers d’écriture en ville ou en ligne, des forums, des serveurs discord, des groupes sur les réseaux sociaux… Participer activement à une communauté d’écriture prend plus de temps que simplement envoyer son manuscrit à des lecteurs. Mais si on en a la possibilité, c’est particulièrement enrichissant. C’est la façon, pour moi, d’allier la bienveillance au progrès, et en bonne compagnie.
L’aventure de l’écriture reste propre à chacun
Au bout du compte, faire relire ses écrits ou pas, cela reste une décision très personnelle. Faire appel à des bêta-lecteurs ou bêta-lectrices revête plusieurs réalités. Solliciter son entourage, envoyer son manuscrit à des personnes que l’on ne connaît presque pas (et nouer ainsi des liens), choisir un service professionnel… La solution qui vous convient est unique pour vous – et elle peut même changer d’un manuscrit à l’autre.
Que vous écriviez votre premier roman, ou que vous soyez déjà expérimenté.e, recevoir des retours est toujours un moment plein d’émotion ! Et vous, comment est-ce que vous le gérez ?